Le parc national de Bemaraha est situé dans la partie occidentale de Madagascar, à côté de la petite ville de Bekopaka. Le parc couvre une superficie de plus de 157 710 hectares et ne peut être visité qu’à pied.
Le parc était initialement une réserve naturelle intégrale créée en 1927 jusqu’en 1990, date à laquelle il a été déclaré site du patrimoine mondial de l’UNESCO et classé comme parc national de Bemaraha. C’était le troisième grand parc national de l’île, après la montagne d’Ambre et l’Isalo.
Le Bemaraha est situé dans la région ethnique Sakalava, l’une des plus nombreuses et des plus intéressantes de l’île, et offre un paysage de canyons, de gorges, de grottes, de pics de pierre aux couleurs variées allant du rouge au rose en passant par l’ocre, de massifs calcaires et de granites sculptés au fil de l’histoire par l’eau et le vent.
Toute son extension peut être considérée comme un véritable sanctuaire pour les espèces endémiques de la faune et de la flore de l’île, dont certaines espèces de lémuriens comme le Propithecus Deckenii ainsi que des lémuriens nocturnes comme l’Avahi ou le Microcebus occidentalis, visibles dans les forêts qui donnent accès aux zones d’andamozavaky, ainsi qu’à Ranotsara.
Plus de 87 espèces de reptiles et 34 espèces d’amphibiens, ainsi que 103 espèces d’oiseaux, dont 15 migrateurs le long des rives du fleuve Manambolo
Sa flore est variée et le parc compte plus de 800 espèces de plantesdifférentes, le groupe des Angiospermes Dicotylédones étant le plus important.
La diversité biologique du parc, associée à ses paysages spectaculaires, en fait un lieu incontournable pour tous les voyageurs à Madagascar.
Il s’agit de plateaux pré-jurassiques, également appelés familièrement calcaires (anciens fonds marins), en réalité des formations karstiques (appelées paléokars) datant de plus de 20 millions d’années, lorsque l’île était submergée dans sa partie nord-ouest.
Géographiquement, le parc national de Bemaraha peut être divisé en trois zones :
1 – Les rives de la rivière Manambolo ou Manambolobe, où l’on trouve les gorges de cette rivière, ainsi que des grottes, des points de vue, des zones boisées, des tombes « vazimba » et ce que l’on appelle les Petits Tsingy.
2 – Les Grands Tsingy, divisés en plusieurs ensembles de ces formations karstiques dans lesquels se distinguent les zones de Ranotsara et d’Andamozavaky, ainsi qu’une série de galeries souterraines et de grottes qui permettent de relier les deux zones du parc dans le sous-sol. Les Grands Tsingys sont entourés de zones boisées habitées par diverses espèces de lémuriens et de savanes.
3 – La région d’Antsavola, où les circuits de spéléologie sont exceptionnels.
En résumé, les Tsingy sont une des merveilles de Madagascar et c’est un plaisir inégalable d’admirer ces anciennes formations géologiques, entourées de mystère, au milieu d’un paysage spectaculaire qui palpite à certaines heures de la journée, surtout au coucher du soleil.
Glisser dans ses galeries rocheuses et parcourir ses labyrinthes naturels sans fin sera une expérience inoubliable pour tous les voyageurs.
Nous considérons ce parc national comme le meilleur endroit à visiter entre les mois de juin et d’octobre, pour tous les circuits visitant la région de Morondava.
Source © IndigoBe Magazine