Parc National de Ranomafana

Ce parc national, réserve de biosphère, est considéré comme l’enclave la plus humide de l’île continent.

La légende malgache veut qu’il pleuve 365 jours par an à Ranomafana. C’est sans doute l’un des parcs les plus connus et les plus spectaculaires du pays (à noter que la majeure partie du parc national est fermée aux visiteurs et que seuls les scientifiques qui étudient son énorme biodiversité y ont accès) où de nombreuses espèces de faune et de flore endémiques de l’île peuvent être observées avec une certaine difficulté.

Le site du patrimoine naturel mondial de la forêt tropicale d’Atsinanana, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2007, comprend six parcs nationaux qui s’étendent le long de la côte orientale de la nation insulaire.

Ses forêts archaïques reposent sur des sols ferralitiques et jouent un rôle essentiel dans le maintien des processus écologiques indispensables à la survie de la biodiversité unique de Madagascar.

Cette biodiversité est une conséquence de l’histoire géologique de l’île : après la séparation définitive de Madagascar des autres masses continentales il y a plus de 60 millions d’années, la faune et la flore malgaches ont évolué en vase clos.

Les forêts humides ont été inscrites sur la liste du patrimoine mondial tant pour leur importance dans les processus écologiques et biologiques que pour leur biodiversité et le grand nombre d’espèces menacées qu’elles abritent, en particulier les primates et les lémuriens.

L’ensemble du parc national de Ranomafana est situé au milieu de la forêt tropicale, dans une forêt tropicale luxuriante d’environ 41 601 hectares et à une altitude comprise entre 600 et 1 400 mètres au-dessus du niveau de la mer. La grande diversité des espèces végétales et animales de la réserve attire depuis des décennies l’attention des biologistes et des naturalistes du monde entier. Par exemple, Ranomafana compte plus de 12 espèces différentes de lémuriens (Propithecus EdwardsiHapalemur Aureus, Hapalemur Griseus Ranomafanensis, Eulemur Rubriventer, Cheirogaleus Major, Avahi Laniger, Prolemur simus (l’une des espèces les plus menacées de la planète), Varecia Variegata…, ainsi que des centaines de variétés d’orchidées sauvages, 1.500 variétés de fougères et 20 variétés de bambous, ainsi que plus de 115 espèces d’oiseaux endémiques et migrateurs, 90 espèces de papillons, 98 espèces d’amphibiens, 74 espèces d’insectes, 350 espèces d’araignées, 13 espèces de rongeurs, 58 espèces de reptiles, 6 espèces de poissons, 7 espèces de mammifères carnivores et 20 espèces d’insectivores…

Ranomafana, c’est la nature à l’état pur. Le parc doit être visité à pied et accompagné d’un guide local. La plupart des circuits sont organisés à partir de l’enclave de Talatakely, où de nombreuses espèces de lémuriens peuvent être observées sans difficulté, mais des programmes ornithologiques spéciaux peuvent également être organisés dans la région de Vohiparara, en alternant la randonnée avec une excursion en canoë au crépuscule sur la rivière Namorona, où des dizaines d’oiseaux de différentes espèces peuvent être observés.

Un programme plus ambitieux consiste en une randonnée d’environ 6 heures pour atteindre la canopée de la jungle et la forêt tropicale primaire, où vous pourrez observer des espèces de reptiles et de lémuriens au milieu d’une végétation luxuriante, qui parfois ne vous permet même pas de passer à travers.

Source ©IndigoBe Magazine.